PALAIS PITTI, Musée D’Art Moderne

Longueur Audioguide: 2.54
français langue: français
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA


Si vous souhaitez faire un plein de beauté, je vous conseille de visiter également la Galerie d’art moderne qui n'occupe pas moins de trente salles au deuxième étage du palais. Vous découvrirez l’une des plus importantes et plus complètes collections sur la peinture du XIXᵉ italien, grâce surtout aux œuvres des « Tachistes», ces artistes toscans qui forment l’une des branches les plus innovantes avec laquelle la peinture italienne affronte la modernité.

Même dans ce cas, vous pouvez apprécier la relation heureuse entre « contenant » et « contenu » : les pièces ont été décorées dans la première moitié du XIXᵉ avec des fresques, des stucs et du mobilier d’époque constituant ainsi un cadre parfait pour les œuvres.

Ici aussi, comme dans la Galerie palatine en-dessous, essayez de ne pas vous laisser emporter par un sentiment de vertige devant des tableaux placés sur plusieurs rangées superposées : je vous conseille, par ailleurs, de profiter des excellents matériels didactiques disponibles dans chaque salle.

Votre parcours chronologique commence avec les mouvements du début du XIXᵉ, du néoclassique au purisme, au romantisme. Mais si vous voulez arriver tout de suite au cœur du musée, vous pouvez aller directement à la salle 17, où commencent les œuvres des « Tachistes ». Le mouvement est né à Florence dans la seconde moitié du XIXᵉ et se développe ensuite à Livourne et en Maremme. Son animateur est le critique et galeriste Diego Martelli, qui faisait la navette entre Florence et le Paris des Impressionnistes : vous pouvez voir ici son portrait réalisé par Federigo Zandomenghi. Parmi les plus importants Tachistes, je vous recommande le délicat Silvestro Lega, le vigoureux paysagiste Telemaco Signorini et surtout Giovanni Fattori, la véritable âme du groupe. Fattori affronte au début un sujet d’actualité, à savoir les guerres pour l’indépendance de l’Italie, mais ses peintures sont dépourvues de rhétorique, et au lieu de scènes d’héroïsme, il dénonce la brutalité de la guerre : regardez par exemple Le soldat démonté, un chef-d’œuvre dramatique digne de Goya, où l’on voit un soldat désarçonné de son cheval qui s’est emballé et le traîne en laissant une macabre traînée de sang sur le sol. Après la période du Risorgimento, Fattori se replie sur des sujets plus intimes : paysages, portraits et scènes de la vie quotidienne, comme le petit et superbe panneau avec la Rotonde des bains Palmieri.

 

CURIOSITÉ : Les « Tachistes » soutenaient que pour reproduire le réel dans l’image, il fallait utiliser un miroir noirci par la fumée, de manière à exalter les couleurs et les clairs-obscurs du modèle. Cela s’appelait la « technique du miroir noir ».

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