SCUOLA GRANDE DI SAN ROCCO, Salle Dell’Albergo

Longueur Audioguide: 2.35
français langue: français
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA


Même si les salles de la Scuola di San Rocco sont un bel exemple d’architecture du XVIᵉ, votre regard sera tout de suite attiré par les peintures du Tintoret qui recouvrent les murs et les plafonds. Le peintre vénitien a travaillé ici pendant trois périodes différentes, réparties sur plus de vingt ans. Pour suivre l’ordre chronologique des tableaux, vous commencerez par le premier étage, vous continuerez avec le salon à côté et, enfin, vous descendrez à la salle du rez-de-chaussée. Pour pourrez ainsi suivre le passage du réalisme descriptif du début à la vision poétique de ses dernières œuvres.  

 

Mettez maintenant sur pause et allez dans la Salle de l’Albergo en gravissant le magnifique grand escalier du XVIᵉ siècle décoré avec des marbres colorés.

 

Tout commence en 1564, lorsque la Scuola Grande di San Rocco organisa un concours pour la décoration des salles de réception avec de grandes toiles sur la Passion du Christ. C’est ainsi que sont nées les trois œuvres que vous voyez sur le mur d’entrée : Le Christ devant Pilate, Ecce Homo et La montée au Calvaire. Les uns à côté des autres, les tableaux forment une histoire continue et sont parmi les images les plus célèbres de la peinture de la fin Renaissance. Le Christ devant Pilate, en particulier, est inoubliable. Comme l’a justement écrit un critique du XVIIᵉ, le personnage du Christ, même enveloppé dans un manteau blanc, semble nu devant l’agressivité de la foule.

Sur le mur du fond, vous pouvez admirer l’une des plus extraordinaires entreprises du peintre, l’immense Crucifixion, presque 60 mètres carrés de peinture ! Nous sommes au moment où la Croix est difficilement hissée en position verticale : le Christ apparaît seul, isolé dans un halo de lumière, désormais très loin de tous les autres personnages.

 

CURIOSITÉ : Saviez-vous que le Tintoret avait gagné le marché également grâce à une astuce ? Le concours prévoyait, en effet, que les peintres se présentent deux semaines plus tard avec un croquis pour la peinture ovale, La Gloire de San Rocco, pour le plafond de la salle. Mais le Tintoret réussit à découvrir les dimensions exactes de la toile et au lieu d’un projet, il présenta à la commission un tableau déjà prêt, aux mesures souhaitées. Les autres concurrents protestèrent, mais Le Tintoret répondit que c’était sa façon à lui de faire des croquis. Et il gagna ainsi le marché : vous pouvez voir aujourd’hui la toile à sa place, au centre du plafond !

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