MAISON DE VÉNUS DANS LA COQUILLE-REGIO II, Fresque - Ai Voice

Longueur Audioguide: 1.19
français langue: français


Si la Maison de Vénus dans la Coquille séduit par son élégance architecturale, sa véritable renommée tient surtout à la fresque monumentale qui domine le mur du fond du péristyle.
Il s’agit d’une peinture murale impressionnante, large d’environ cinq mètres et haute de plus de deux mètres.

L’œuvre est composée de trois panneaux principaux, posés sur un fond bleu profond.
Au centre, Vénus apparaît nue, allongée dans une coquille portée par les vagues.
Elle n’est vêtue que de bijoux somptueux — diadème, collier, bracelets et chevillières — qui soulignent sa nature divine.
Son teint très clair, presque nacré, correspond à l’idéal de beauté de l’époque, où les femmes de haut rang évitaient le soleil afin de conserver une peau pâle.
Son regard serein et sa pose détendue transmettent un sentiment d’harmonie : la nudité, ici, n’a rien de sensuel. Elle exprime une beauté pure, intemporelle.

De part et d’autre de la coquille, deux amours complètent la scène : l’un chevauche un dauphin, l’autre pousse délicatement la nacre.

Les panneaux latéraux enrichissent la composition de motifs symboliques.
À gauche, on aperçoit une statue de Mars posée sur un piédestal — non le dieu lui-même, mais son image sculptée, référence au célèbre couple mythologique formé par Vénus et Mars, l’union de la beauté et de la force.
À droite, une fontaine laisse jaillir un jet d’eau autour duquel s’abreuvent des oiseaux colorés, symboles de vitalité.

La portée de cette fresque dépasse largement le décor.
À Pompéi, Vénus n’était pas seulement la déesse de l’amour : elle était aussi protectrice de la cité, garante de prospérité et de fécondité.
Placée au centre du jardin, son image jouait un rôle propitiatoire : elle présidait symboliquement les fêtes et les banquets organisés dans le péristyle, bénissant la vie domestique et sociale de la famille.

Il est important de préciser que cette fresque n’était pas un lieu de culte.
À Pompéi, les dévotions domestiques se déroulaient dans les laraires, de petits autels dédiés aux divinités protectrices du foyer.
La Vénus dans la Coquille était avant tout une œuvre décorative, dotée d’une forte valeur symbolique, conçue pour impressionner les invités et refléter le prestige culturel de ses propriétaires.

Curiosité : le thème de la naissance de Vénus a inspiré d’innombrables artistes au fil des siècles.
L’un des exemples les plus célèbres reste le tableau de Sandro Botticelli, réalisé à Florence entre 1484 et 1486.
Là aussi, Vénus apparaît sur une coquille, poussée vers le rivage par le vent.
Il est fascinant de penser que l’image qui émerveillait les visiteurs de Pompéi il y a deux mille ans a inspiré les artistes de la Renaissance — et demeure aujourd’hui un symbole universel de la beauté.

Téléchargez MyWoWo, l'application qui vous racontera les plus belles merveilles du monde !

Partagez sur