CHAPELLE SIXTINE, Intérieur

Maintenant que vous êtes à l’intérieur de la chapelle Sixtine, votre première impression sera plus liée à la foule et au bruit qu’aux fresques, à moins que vous n’ayez astucieusement choisi de profiter des ouvertures du soir des Musées du Vatican... Sachez, par ailleurs, que la partie par où vous êtes entré, c’est-à-dire le mur derrière l’autel, était autrefois réservée au haut clergé, tandis que le public entrait du côté opposé et se trouvait donc immédiatement devant le Jugement dernier.

Observez maintenant la structure de la chapelle, recouverte d’une voûte allongée et réduite, avec six grandes fenêtres sur chaque mur latéral. Il y avait deux fenêtres sur le mur de l’autel qui ont dû être fermées lorsque Michel-Ange a peint le Jugement dernier.

Comme vous pouvez le voir, la structure intérieure est sobre et très simple, spécialement conçue pour être recouverte de peinture. La décoration est étroitement liée aux proportions de la chapelle et à sa forme architecturale. Le rapport d’environ trois sur un entre la longueur et la largeur, la position des fenêtres et la présence des dénommées « voiles », c’est-à-dire les segments de plafond dans les coins, créent une subdivision qui prévoit six compartiments sur les murs supérieurs et deux sur les parois inférieures. De haut en bas, les murs sont divisés en trois bandes : la bande inférieure est décorée avec de fausses draperies ; le niveau intermédiaire contient les histoires de Moïse et Aaron à gauche et celles du Christ à droite ; dans la partie supérieure, une corniche saillante crée une sorte de balcon, vous pouvez voir dans les niches à côté des fenêtres, une représentation des premiers papes.

Les murs latéraux ont été peints dans la seconde moitié du 15ème par un groupe de peintres de Florence. Tout le reste, la partie au-dessus des fenêtres, les voiles et  l’immense plafond, a été entièrement peint de fresques par Michel-Ange entre 1508 et 1512. Le célèbre et incroyable Jugement dernier sur le mur derrière l’autel fut, peint presque trente ans plus tard par Michel-Ange lui-même.

CURIOSITÉ : Les disques en marbres colorés que vous voyez sur le magnifique sol en mosaïque de marbre, reprenant le style médiéval utilisé à Rome, indiquent les endroits où les processions s’arrêtaient et où les participants s’agenouillaient, depuis l’entrée jusqu’à la grille.

L’espace plus à l’intérieur, indiquaient en revanche, les emplacements du trône pontifical et des sièges des cardinaux, ainsi que les déplacements que ces derniers devaient faire lors des cérémonies.